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La cybersécurité élevée au rang de grand défi par le Conseil de l’innovation

Affaires - Immatériel
Tech&droit - Intelligence artificielle
18/04/2019
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement, de la Recherche et de l’Innovation, et Agnes Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et de Finances, ont co-présidé, le 17 avril à Bercy, la troisième séance du Conseil de l’innovation, en présence de Cédric O, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et de Finances, chargé du Numérique
Instance interministérielle en charge de définir les grandes orientations et priorités de la politique de l’innovation, il a retenu un grand défi sur la thématique de la cybersécurité ; la question posée étant de savoir comment automatiser la cyber-sécurité pour rendre nos systèmes durablement résilients aux cyber-attaques.
De fait, l’évolution des technologies numériques et l’intégration des composants numériques communicants dans l’ensemble des objets de la vie quotidienne, mais aussi au sein des équipements industriels ou encore institutionnels et étatiques, transforme radicalement nos usages.
Cette exposition croissante au numérique nous rend cependant particulièrement vulnérables aux attaques informatiques. De plus l’explosion de la quantité des données produites et collectées ne permet plus de relever le défi de la cybersécurité en recourant exclusivement aux analyses humaines et aux outils disponibles.
Aussi, la pérennisation des investissements économiques passe par des modèles et des outils de protection informatique rénovés. Pour y répondre, le présent défi ambitionne de poser les bases d’une automatisation de la cyber-sécurité.

Les perspectives offertes par les nouvelles techniques d’intelligence artificielle, en particulier l’apprentissage automatique, une fois couplées aux approches existantes, permettent, en effet, d’envisager des progrès significatifs aussi bien en amont des attaques (conception puis évaluation des produits et systèmes) qu’en aval (détection puis réaction). Ce grand défi doit déboucher sur des solutions novatrices au profit des entreprises et des particuliers pour évaluer la vulnérabilité des systèmes embarqués ; détecter des anomalies dans des flux réseaux et anticiper les attaques ; corriger automatiquement les failles logicielles ; mettre en place de nouvelles stratégies d’immunisation des réseaux informatiques.

On rappellera que le Conseil de l’innovation a vocation à se réunir trois fois par an et que l’État va investir 4,5 milliards d’euros (3,5 milliards en subventions et 1 milliard en fonds propres) dans le financement de l’innovation de rupture ces cinq prochaines années dont 1,6 milliard de nouveaux moyens (1,25 milliard de subventions pour le Fonds pour l’Innovation et l’Industrie et 400 M€ en fonds propres pour le fonds French Tech Seed du Programme d’Investissements d’Avenir).
 
Source : Actualités du droit